LA GANTIERE
“Comme dans les autres villes industrielles, la gantière millavoise acquit très vite le sens des responsabilités sociales. Cela lui conférait une image de femme active et moderne, mal perçue dans les campagnes environnantes.
Mais ces femmes “indociles et peu soumises à la résignation” contribuèrent à accélérer la progression sociale et culturelle de leur ville.
Peu de femmes travaillaient en mégisserie. L'essentiel des tâches féminines était concentré sur la ganterie : broderie, couture, finition, vérification et expédition.
Le travail à domicile était une garantie d'indépendance. Il permettait aux familles rurales de ne pas livrer leur fille aux “corruptions de la ville”.
Les brodeuses et les couturières de l'extérieur peu sollicitées par la vie collective, ne ressentaient pas le besoin de promouvoir les intérêts de leur profession.
L'aspect privilégié des conditions de travail mit un frein sensible à l'acquisition des av antages sociaux dans ce milieu. Le caractère de Millau, qui est resté frondeur et contestataire n'était pas bien accueilli par le monde agricole des alentours.
Bien avant d'acquérir le droit de vote et d'accéder à des fonctions “réservées” à l'homme, la femme millavoise dut prouver la valeur du travail féminin et l'efficacité de son action. Elle démontre que sa présence das le monde du travail pouvait être un facteur de progrès et son rôle dans les grèves fut déterminant. La part qui lui est due dans l'élaboration de l'histoire de Millau est trop souvent négligée.”
(Extrait d'une planche du Musée de Millau)
mardi 9 septembre 2008
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