Voici la vidéo de la sortie du 11 septembre 2008 à Montpellier :
lundi 15 septembre 2008
mardi 9 septembre 2008
LA GRANDE GREVE DES GANTIERS DE 1935
LA GRANDE GREVE DES GANTIERS DE 1935
“1934 : La Banque Vila, la banque des gantiers fait faillite. Le marché du gant s'effondre suite à a crise économique de 1929. Les fabricants décident de réduire les salaires de 25 % afin d'abaisser les coûts de production.
1935 : 5 mois de grève générale dans toutes les entreprises du 24 décembre 1934 au 29 mai 1935.
Au cours d'un hiver très rigoureux des affrontements violents ont lieu avec les gardes-mobiles. Malgré la détermination des grévistes et toutes les actions de solidarité déployées, cette grève interminable et la dureté de l'hiver usent le moral. Les élections municipales des 5 et 12 mai remplacent la municipalité radicale par une concentration républicaine.
La reprise générale avec baisse de salaire est votée le 29 mai par référendum.
1936 : L'action syndicale portant sur le relèvement des salaires obtient satisfaction.
Interdits par le Gouvernement de Vichy, les syndicats reprennent leur activité à la Libération.
Par la suite, les 8000 employés en ganterie dont 4000 à domicile et 700 coupeurs gantiers conservèrent et renforceront leurs acquis sociaux jusqu'à la crise historique de la ganterie qui débutera en 1964″.
(D'après les planches du Musée de Millau)
“1934 : La Banque Vila, la banque des gantiers fait faillite. Le marché du gant s'effondre suite à a crise économique de 1929. Les fabricants décident de réduire les salaires de 25 % afin d'abaisser les coûts de production.
1935 : 5 mois de grève générale dans toutes les entreprises du 24 décembre 1934 au 29 mai 1935.
Au cours d'un hiver très rigoureux des affrontements violents ont lieu avec les gardes-mobiles. Malgré la détermination des grévistes et toutes les actions de solidarité déployées, cette grève interminable et la dureté de l'hiver usent le moral. Les élections municipales des 5 et 12 mai remplacent la municipalité radicale par une concentration républicaine.
La reprise générale avec baisse de salaire est votée le 29 mai par référendum.
1936 : L'action syndicale portant sur le relèvement des salaires obtient satisfaction.
Interdits par le Gouvernement de Vichy, les syndicats reprennent leur activité à la Libération.
Par la suite, les 8000 employés en ganterie dont 4000 à domicile et 700 coupeurs gantiers conservèrent et renforceront leurs acquis sociaux jusqu'à la crise historique de la ganterie qui débutera en 1964″.
(D'après les planches du Musée de Millau)
LA GANTIERE MILLAVOISE
LA GANTIERE
“Comme dans les autres villes industrielles, la gantière millavoise acquit très vite le sens des responsabilités sociales. Cela lui conférait une image de femme active et moderne, mal perçue dans les campagnes environnantes.
Mais ces femmes “indociles et peu soumises à la résignation” contribuèrent à accélérer la progression sociale et culturelle de leur ville.
Peu de femmes travaillaient en mégisserie. L'essentiel des tâches féminines était concentré sur la ganterie : broderie, couture, finition, vérification et expédition.
Le travail à domicile était une garantie d'indépendance. Il permettait aux familles rurales de ne pas livrer leur fille aux “corruptions de la ville”.
Les brodeuses et les couturières de l'extérieur peu sollicitées par la vie collective, ne ressentaient pas le besoin de promouvoir les intérêts de leur profession.
L'aspect privilégié des conditions de travail mit un frein sensible à l'acquisition des av antages sociaux dans ce milieu. Le caractère de Millau, qui est resté frondeur et contestataire n'était pas bien accueilli par le monde agricole des alentours.
Bien avant d'acquérir le droit de vote et d'accéder à des fonctions “réservées” à l'homme, la femme millavoise dut prouver la valeur du travail féminin et l'efficacité de son action. Elle démontre que sa présence das le monde du travail pouvait être un facteur de progrès et son rôle dans les grèves fut déterminant. La part qui lui est due dans l'élaboration de l'histoire de Millau est trop souvent négligée.”
(Extrait d'une planche du Musée de Millau)
“Comme dans les autres villes industrielles, la gantière millavoise acquit très vite le sens des responsabilités sociales. Cela lui conférait une image de femme active et moderne, mal perçue dans les campagnes environnantes.
Mais ces femmes “indociles et peu soumises à la résignation” contribuèrent à accélérer la progression sociale et culturelle de leur ville.
Peu de femmes travaillaient en mégisserie. L'essentiel des tâches féminines était concentré sur la ganterie : broderie, couture, finition, vérification et expédition.
Le travail à domicile était une garantie d'indépendance. Il permettait aux familles rurales de ne pas livrer leur fille aux “corruptions de la ville”.
Les brodeuses et les couturières de l'extérieur peu sollicitées par la vie collective, ne ressentaient pas le besoin de promouvoir les intérêts de leur profession.
L'aspect privilégié des conditions de travail mit un frein sensible à l'acquisition des av antages sociaux dans ce milieu. Le caractère de Millau, qui est resté frondeur et contestataire n'était pas bien accueilli par le monde agricole des alentours.
Bien avant d'acquérir le droit de vote et d'accéder à des fonctions “réservées” à l'homme, la femme millavoise dut prouver la valeur du travail féminin et l'efficacité de son action. Elle démontre que sa présence das le monde du travail pouvait être un facteur de progrès et son rôle dans les grèves fut déterminant. La part qui lui est due dans l'élaboration de l'histoire de Millau est trop souvent négligée.”
(Extrait d'une planche du Musée de Millau)
MILLAU - OUTILS DE LA GANTIERE
OUTILS DE LA GANTIEREPosté dans 8 octobre, 2007 dans Liens.
La machine sellier
Les peaux sont cousues bord à bord.
La machine piqué anglais
Les 2 parties de peaux à réunir sont cousues l'une sur l'autre. L'aiguille est animée d'un mouvement de va et vient.
La main chaude
C'est une main métallique chauffée à l'électricité qui repasse le gant. Elle déride la peau froissée au cours des nombreuses manipulations antérieures et donne au gant son cachet définitif.
Le fuseau
Il arrondit les doigts du gant.
Ciseaux de raffilage
Le verbe “raffiler” dit le Larousse vient d'un dérivé de “affiler”, donner du fil à un couteau, donc affiner le tranchant.
“Travail qui consiste à couper toutes les bavures qui se sont produites lorsde la fente du gant avec un calibre.” Sens spécialisé : “Raffiler : arrondir les bouts des doigts d'un gant.”
La machine sellier
Les peaux sont cousues bord à bord.
La machine piqué anglais
Les 2 parties de peaux à réunir sont cousues l'une sur l'autre. L'aiguille est animée d'un mouvement de va et vient.
La main chaude
C'est une main métallique chauffée à l'électricité qui repasse le gant. Elle déride la peau froissée au cours des nombreuses manipulations antérieures et donne au gant son cachet définitif.
Le fuseau
Il arrondit les doigts du gant.
Ciseaux de raffilage
Le verbe “raffiler” dit le Larousse vient d'un dérivé de “affiler”, donner du fil à un couteau, donc affiner le tranchant.
“Travail qui consiste à couper toutes les bavures qui se sont produites lorsde la fente du gant avec un calibre.” Sens spécialisé : “Raffiler : arrondir les bouts des doigts d'un gant.”
MILLAU - HISTOIRE DU GANT
HISTOIRE DU GANTPosté dans 8 octobre, 2007 dans Liens.
“Dans l'Antiquité, plusieurs récits témoignent de l'existence du gant. Dès le 8e siècle avant JC, Homère mentionne dans l'Odyssée les gants que porte Laërte, le père d'Ulysse.
Au IVe siècle avant JC, Xénophon, chef militaire et philosophe grec guerroie contre les Perses en Asie mineure et se moque de leur accoutrement : “En hiver, il ne leur suffit pas de se couvrir la tête, le corps et les jambes, il faut ecore qu'ils aiet des vêtements de longs poils qui leur couvrent jusqu'aux extrêmités des mains et des enveloppes à doigts.”
D'autres civilisations adoptent également le gant.
Les peuples vassaux d'Egypte paient un tribut aux pharaons sous forme de longs gants.
Chez les Romains, la moufle puis le gant servent aux travaux des champs ou protègent du froid.
Pour les Gaulois, le gant constitue un instrument de protection, mais aussi un élément de parure.
Au Moyen-Age, le port du gant est réservé à des occupations bien précises : le travail, le combat et la parade. Le gant devient une composante rituelle du sacre des rois de France ainsi qu'un élément de l'habit liturgique. Signe d'autorité, d'étiquette et de déférence, il accède au rang de symbole. De part ses points d'ancrage au gantelet d'armes ou de chasse, le gant reste essentiellement masculin.
En 1836, Charles VI usa 251 paires de gants, son épouse Isabeau de Bavière 35.
C'est au 16e siècle que le gant fait véritablement son entrée dans la mode et la parure féminine. De François Ier à la fin du XVIIe siècle, le faste et le luxe règnent à la cour. Le gant devient un joyau au prix exorbitant.
Au XVIIe siècle, les gants de peau sont très appréciés. Les gants d'homme sont à “la mode anglaise” aux doigts longs et à la paume trop large. Sous Louis XIV les mitaines s'imposent.
Sous le 1er Empire, le gant est en vogue. L'impératrice Joséphine lança la mode du gant long. Attaché par un ruban à la manche ballon, il raccourcit légèrement et laisse entrevoir le bras. Le modèle le plus caractéristique est orné autour du poignet et à l'extrêmité du bras de guirlandes, de paillettes d'or e d'argent ou de fleurettes en plumatis de couleur.
A partir du Second Empire, le gant, signe de bonne tenue, est ramené à la plus stricte simplicité. Le gant de peau est long, à fente boutonnée et ses teintes sages. Il épouse parfaitement le bras et l'ovale des ongles.”
(D'après les planches du Musée de Millau)
“Dans l'Antiquité, plusieurs récits témoignent de l'existence du gant. Dès le 8e siècle avant JC, Homère mentionne dans l'Odyssée les gants que porte Laërte, le père d'Ulysse.
Au IVe siècle avant JC, Xénophon, chef militaire et philosophe grec guerroie contre les Perses en Asie mineure et se moque de leur accoutrement : “En hiver, il ne leur suffit pas de se couvrir la tête, le corps et les jambes, il faut ecore qu'ils aiet des vêtements de longs poils qui leur couvrent jusqu'aux extrêmités des mains et des enveloppes à doigts.”
D'autres civilisations adoptent également le gant.
Les peuples vassaux d'Egypte paient un tribut aux pharaons sous forme de longs gants.
Chez les Romains, la moufle puis le gant servent aux travaux des champs ou protègent du froid.
Pour les Gaulois, le gant constitue un instrument de protection, mais aussi un élément de parure.
Au Moyen-Age, le port du gant est réservé à des occupations bien précises : le travail, le combat et la parade. Le gant devient une composante rituelle du sacre des rois de France ainsi qu'un élément de l'habit liturgique. Signe d'autorité, d'étiquette et de déférence, il accède au rang de symbole. De part ses points d'ancrage au gantelet d'armes ou de chasse, le gant reste essentiellement masculin.
En 1836, Charles VI usa 251 paires de gants, son épouse Isabeau de Bavière 35.
C'est au 16e siècle que le gant fait véritablement son entrée dans la mode et la parure féminine. De François Ier à la fin du XVIIe siècle, le faste et le luxe règnent à la cour. Le gant devient un joyau au prix exorbitant.
Au XVIIe siècle, les gants de peau sont très appréciés. Les gants d'homme sont à “la mode anglaise” aux doigts longs et à la paume trop large. Sous Louis XIV les mitaines s'imposent.
Sous le 1er Empire, le gant est en vogue. L'impératrice Joséphine lança la mode du gant long. Attaché par un ruban à la manche ballon, il raccourcit légèrement et laisse entrevoir le bras. Le modèle le plus caractéristique est orné autour du poignet et à l'extrêmité du bras de guirlandes, de paillettes d'or e d'argent ou de fleurettes en plumatis de couleur.
A partir du Second Empire, le gant, signe de bonne tenue, est ramené à la plus stricte simplicité. Le gant de peau est long, à fente boutonnée et ses teintes sages. Il épouse parfaitement le bras et l'ovale des ongles.”
(D'après les planches du Musée de Millau)
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